Une analyse menée par UFC Que Choisir en octobre 2024 sur 30 médicaments périmés révèle qu’ils conservent leur efficacité bien au-delà de leur date limite.
Des études antérieures ont démontré que de nombreux médicaments, même ceux âgés de plusieurs décennies, contiennent encore une grande majorité de leur principe actif.
Bien que la plupart des médicaments aient une durée de vie de trois ans, cela ne signifie pas qu’ils deviennent inefficaces ou dangereux après cette date. Les dates de péremption courtes entraînent un gaspillage considérable et des coûts élevés, tant pour les consommateurs que pour les établissements de santé.
Adoptons un comportement de consommateur responsable :
- évitons les surstocks en ne demandant pas systématiquement tous les médicaments prescrits sur l’ordonnance, sans avoir vérifié ceux qui restent à la maison. Il est préférable de se rendre régulièrement à la pharmacie, car le traitement peut être modifié en cas de mauvaise tolérance ou de nécessité de changement ;
- vérifions l’état des médicaments avant leur utilisation. Le contenu des flacons ou des tubes de crème ouverts peut se détériorer rapidement, en particulier les collyres.
La consommation de médicaments périmés peut réduire leur efficacité, cependant il n’existe pas de preuves concluantes quant à leur toxicité en cas d’ingestion.
Le véritable scandale réside dans le fait que lorsqu’un médicament non périmé est rapporté à la pharmacie, il n’est pas redistribué mais incinéré, conformément à l’article L. 4211-2 du Code de la Santé Publique. Une proposition de loi a été déposée par un député pour permettre la redistribution de ces médicaments à des fins humanitaires. Bien que cette proposition n’ait pas encore été votée, espérons qu’elle contribuera à faire évoluer les choses !
